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Echo-nomie

13 février 2012

Guinness : à la santé de la recherche économique !

Le dosage est une question de précision, mais si en plus, vous incorporé une dose de statistiques dans vos recherches, vous êtes à même d'obtenir le breuvage idéal ! 

C'est Stephen Ziliak de l'université de Roosevelt, qui a découvert que la bière a fournie une très importante contribution au monde de la recherche statistique. Comme il le détaille dans le Journal du mois de décembre dernier de l'économie du vinle maître-brasseur Guinness WS Gossett a publié en 1904 un des premiers articles sur la signification statistique. Il a étudié de nombreux processus de brassage de la Guinness pour assurer le nombres de pintes prêtes à boire par consomateur.


 Guinness malt a été produitedu temps de Gosset, principalement en stock d'orgeirlandais et l'anglais - le vieil irlandaisPrenticePlumage Archeret Spratt Archer étaient des variétés efficacesL'extrait de malt a été mesurée par "degrés saccharine*" le baril.Un extrait de 133 saccharine a donné le niveau cible de l'alcool pour la bière Guinness.Un degré beaucoup plus élevé de la saccharine aurait une incidence sur la stabilité et ladurée de vie de la bièremais elle augmente également la teneur en alcool - qui à son tour augmente la taxe que doit Guinness au gouvernement britannique, qui, c'est triste à dire, augmente le prix de la pinte à papa !

 Sid'autre partla teneur en alcool vient à en être trop faiblesi le degré de la saccharine est insuffisante, les clients râlent, ou passent chez le concurrent : à laBeamish et BeckPour Gossetil admettait une différence de 0,5 degrés de saccharinedans l'extrait de malt de la Guinness et ses clients n'y voyaient que du feu. "Il pourraitêtre maintenu,a-t-il dit, "que l'extrait de malt devrait être [estimé] à 0,5 du résultatavec une probabilité de 10 à 1 ".

En utilisant les différentes moyennes de valeurs de saccharine des extraits de bières, entre les brasseries principales et expérimentaleGosset a calculé les chancesd'observer la précision prévue pour de petits nombres, puis pour de plus grandsd'extraits. Il a conclu"Afin d'obtenir la précision dont nous avons besoin [qui est, de 10 à 1avec précision 0,5], nous devonspar conséquent, prendre la moyenne de [au moins] quatredéterminations."

Ne reste plus qu'à prendre une pinte et vérifier tout cela...avec modération of course, nous sommes dans le domaine scientifique, n'est ce pas ?!

 

* La saccharine : c'est le plus ancien des édulcorants. Elle a un pouvoir sucrant 300 à 400 fois plus élevé que le sucre, mais a un arrière goût métallique ou amer déplaisant, particulièrement à hautes concentrations.

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11 février 2012

Hésiode, Xénophon : les deux initiateurs de l’oikou nomos

Oikou nomos, signifie "la loi de la maison" en grec. C'est l'origine de ce que nous appelons l'économie. Même si la maison a bien grandit depuis le temps...Justement, un petit retour dans le passé à la rencontre des deux initiateurs, en provenance de la Grèce antique, de l'économie.

Hésiode ( VIIIème siècle avant J.C)

téléchargement

Poète grec, né en Béotie, il compose le poème Les travaux et les Jours, où il énonce deux vérités fortes sur le plan économique : le travail est le fondement de la vie en société et une forme d'apanage de l'humanité ; celui qui travaille a la possibilité de connaître une vie heureuse et décente. Voici une formule de son ouvrage, reprise régulièrement dans les livres des économistes jusqu'au début du XXème siècle :

"Travaille si tu veux que la famine te prenne en horreur et que l'auguste Déméter à la belle couronne, pleine d'amour envers toi, remplisse tes granges de moissons. En effet, la famine est toujours la compagne de l'homme paresseux ; les dieux et les mortels haïssent également celui qui vit dans l'oisiveté, semblable en ses désirs à ces frelons privés de dards qui, tranquilles, dévorent et consument le travail des abeilles"

C'est un succès durable concernant le travail de l'agriculteur comme source de richesse, de bien être et de sagesse.



Xénophon (IVème siècle avant J.C)

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Xenophon

C'est le père de la notion de la gestion domestique, l'oikou nomos, à travers son ouvrage L'Économique. Disciple de Socrate, il en écrit d'ailleurs une sorte de biographie sous forme de dialogue (comme le fera par la suite Platon dans les Mémorables). Voici le début de L'Économique :

J'entendis un jour Socrate parler en ces termes sur l'économie :

"Dis-moi, Critobule, donne-t-on à l'économie le nom d'art, comme à la médecine, à la métallurgie et à l'architecture ?

-Je le crois, Socrate.

- On peut déterminer l'objet de ces arts. Peut-on également déterminer celui de l'économie ?

- L'objet d'un bon économe, si je ne me trompe, est de bien gouverner sa maison.

- Et la maison d'un autre, si on l'en chargeait, est-ce qu'il ne serait pas en état de la gouverner comme la sienne ? Un architecte peut aussi bien travailler pour un autre que pour lui : il doit en être de même de l'économe.

- C'est mon avis Socrate.

- Un homme qui, versé dans la science économique, se trouverait sans biens pourrait donc administrer la maison d'un autre, et recevoir un salaire comme en reçoit l'architecte qu'on emploi ?

- Assurément ; et même un salaire considérable, si, après s'être chargé de l'administration d'une maison, il l'améliorait par son talent à remplir ses devoirs."

On passe alors d'une apologie du travail se reposant sur la volonté des dieux à des conseils plus pratiques, à des notions presque microéconomique.

On voit bien ici la naissance d'une notion qui va grandir et s'amplifier, et les idées économiques vont émerger à partir de cette époque, se basant sur la philosophie (nous somme alors en Grèce, et c'est la pensée dominante de l'époque), de par deux grands philosophes entre autre : Platon et Aristote.

Suite au prochain épisode !



11 février 2012

Banque Centrale Européenne : l’impossible équation

La Banque Centrale Européenne ( BCE ), gère le système monétaire en Europe et est amenée à jouer un rôle important dans la conduite de la politique monétaire. En effet, son principal objectif est la lutte contre l'inflation, et c'est aussi ce qu'on lui reproche. Ainsi, c'est sur ce point que le débat prend de l'ampleur, à savoir, est-ce que la BCE peut, et doit, s'investir plus sur le plan monétaire et financier pour répondre à la crise économique.
 
Avant d'en venir à re-définir le rôle de la BCE, prenons le temps de faire un état de la situation de la zone euro.
 
Le maître mot est dans la zone euro est l'austérité. C'est ce que l'Union Européenne demande, ou plutôt impose à ses membres. Ceux qui font partis de ce que l'on pourrait appeler « l'Europe lente ». C'est à dire ceux qui ont une croissance lente ou négative. On peut donc y trouver des pays comme la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, … 
 
Pourquoi l' austérité ? En fait, le problème, est de réussir à maintenir un état de confiance entre un pays et les investisseurs, qui sont les principales sources d'emprunts. Et lorsque cette confiance diminue, voir disparaît, les investisseurs ferment les vannes financières. Ainsi, les prêts s'en trouvent réduits et les intérêts montent en flèches, ce qui conduit, in fine, à une situation économique, mais aussi sociale, désastreuse pour un état.
 
C'est pourquoi, l'Union Européenne invite les gouvernements à réduire leurs dépenses publiques, afin de dégager un excédent budgétaire qui raviverait la confiance des investisseurs. Mais tout le problème posé par cette équation peut se résumer par : 
 
récession + resserrement budgétaire + compression de crédit 
 
et peut se traduire par : 
 
= aggravation de la récession.
 
En effet, si l'on rajoute à la récession ( phénomène de ralentissement de la croissance ) d'un pays, des dépenses publiques à la baisse et une réduction des crédits, soit une addition de phénomènes négatifs en termes économiques, mais aussi sociales, on obtient alors une situation qui accélère la récession économique du pays.
 
Alors que faut-il faire ? Quelles actions sont envisageables ?
 
Et c'est ici que la BCE à un rôle à jouer. Celui de Banque Centrale. Comment ? En achetant des obligations et en faisant tourner la planche à billets. Ce qui ferait baisser le taux d'intérêts et éviterait le défaut de paiement. 
 
Car ce qu'il faut à « l'Europe lente », c'est plus de disponibilités : de l'emprunt, des taux d'intérêts plus bas et de la confiance. Ce qui pourrait simplifier notre équation :
 
récession + emprunt facilité + taux d'intérêt faible + confiance en hausse
 
qui se traduirait par :
 
 = relance
 
Dans cet optique, la lutte contre la récession se caractérise par une politique de relance.
 
Tout le problème réside ici. La BCE ne peut prêter directement aux pays membres. Seulement en passant par le financement d'établissement privés de crédit, qui derrière appliquent un taux plus élevées. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ou comment favoriser les marchés financiers...Mais cela va bien au-delà. En effet, comment la BCE qui fait de sa devise la lutte contre l'inflation, peut intervenir sans en causer ?
 
Car c'est en autorisant la BCE à traiter directement avec les états membres qu'une solution pourrait alors se dessiner. Dans ce cas, il faudrait alors faire évoluer son rôle tout simplement.
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