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Echo-nomie
11 février 2012

Banque Centrale Européenne : l’impossible équation

La Banque Centrale Européenne ( BCE ), gère le système monétaire en Europe et est amenée à jouer un rôle important dans la conduite de la politique monétaire. En effet, son principal objectif est la lutte contre l'inflation, et c'est aussi ce qu'on lui reproche. Ainsi, c'est sur ce point que le débat prend de l'ampleur, à savoir, est-ce que la BCE peut, et doit, s'investir plus sur le plan monétaire et financier pour répondre à la crise économique.
 
Avant d'en venir à re-définir le rôle de la BCE, prenons le temps de faire un état de la situation de la zone euro.
 
Le maître mot est dans la zone euro est l'austérité. C'est ce que l'Union Européenne demande, ou plutôt impose à ses membres. Ceux qui font partis de ce que l'on pourrait appeler « l'Europe lente ». C'est à dire ceux qui ont une croissance lente ou négative. On peut donc y trouver des pays comme la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, … 
 
Pourquoi l' austérité ? En fait, le problème, est de réussir à maintenir un état de confiance entre un pays et les investisseurs, qui sont les principales sources d'emprunts. Et lorsque cette confiance diminue, voir disparaît, les investisseurs ferment les vannes financières. Ainsi, les prêts s'en trouvent réduits et les intérêts montent en flèches, ce qui conduit, in fine, à une situation économique, mais aussi sociale, désastreuse pour un état.
 
C'est pourquoi, l'Union Européenne invite les gouvernements à réduire leurs dépenses publiques, afin de dégager un excédent budgétaire qui raviverait la confiance des investisseurs. Mais tout le problème posé par cette équation peut se résumer par : 
 
récession + resserrement budgétaire + compression de crédit 
 
et peut se traduire par : 
 
= aggravation de la récession.
 
En effet, si l'on rajoute à la récession ( phénomène de ralentissement de la croissance ) d'un pays, des dépenses publiques à la baisse et une réduction des crédits, soit une addition de phénomènes négatifs en termes économiques, mais aussi sociales, on obtient alors une situation qui accélère la récession économique du pays.
 
Alors que faut-il faire ? Quelles actions sont envisageables ?
 
Et c'est ici que la BCE à un rôle à jouer. Celui de Banque Centrale. Comment ? En achetant des obligations et en faisant tourner la planche à billets. Ce qui ferait baisser le taux d'intérêts et éviterait le défaut de paiement. 
 
Car ce qu'il faut à « l'Europe lente », c'est plus de disponibilités : de l'emprunt, des taux d'intérêts plus bas et de la confiance. Ce qui pourrait simplifier notre équation :
 
récession + emprunt facilité + taux d'intérêt faible + confiance en hausse
 
qui se traduirait par :
 
 = relance
 
Dans cet optique, la lutte contre la récession se caractérise par une politique de relance.
 
Tout le problème réside ici. La BCE ne peut prêter directement aux pays membres. Seulement en passant par le financement d'établissement privés de crédit, qui derrière appliquent un taux plus élevées. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ou comment favoriser les marchés financiers...Mais cela va bien au-delà. En effet, comment la BCE qui fait de sa devise la lutte contre l'inflation, peut intervenir sans en causer ?
 
Car c'est en autorisant la BCE à traiter directement avec les états membres qu'une solution pourrait alors se dessiner. Dans ce cas, il faudrait alors faire évoluer son rôle tout simplement.
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  • L'économie, vaste discipline. Elle ne s'adresse pas qu'aux initiés, contrairement à ce que l'on veut faire croire. En tout cas, à travers ce blog, nous irons à la rencontre de l'économie, sa pensée dans le temps, ses auteurs, ses faits, son avenir,...
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